Little Hô-Chi-Minh-Ville_Inspirations (d240)

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Crédits image : anonyme, Aussie mobs, Jensons, domaine public; Botheredbybees, darkday., jminor, cc-by ; an agent, Ken Ohyama, taquatax, cc-by-sa

d240 Result

1

Voici le journal de ma vie. C’est aussi le journal de ma ville : les deux sont liées par le sang.

2

Je vends mon identité pour sauver ma peau.

3

Je tape ces mémoires sur une vieille machine à écrire Remington avant qu'elle ne se transforme en cafard. Elle suce mon sang et mon ADN avec avidité, je sens mes forces décroître.

4

Des flashs d'une vie entière affluent dans mon cerveau. Si intenses ! Je peine à croire qu'ils m'appartiennent.

5

Corridors œsophagiens, plates-formes, passerelles, conduites et docks s'enchevêtrent dans un gigantesque dédale en trois dimensions.

6

Tout le monde ici, ouvrier ou mandarin, tient commerce de quelque chose. On y vend ses décoctions hormonales, son hardware personnalisé, son corps ou son âme au plus offrant. J'en sais quelque chose.

7

C’est la ville de l'hallucination. Décombres vivants, mémoires trafiquées, concentration de psychismes au bord de l'implosion, altération de toute chose et de toute chair et monstres trop humains.

8

Little Hô avale ses habitants et ses visiteurs comme des fruits trop mûrs.

9

J’ai l’impression d’avoir commencé ma vie dans le corps d’un autre. Depuis combien de temps j’y habite, j’en ai aucune idée.

10

On voit à peine les tours émerger de la canopée. Antennes à égrégore et jonques antigrav.

11

Impossible de monter plus haut. À cause des nuages toxiques, des oiseaux-horlas, des éclairs magnétiques ou de la prison-champ de force. Mais y’a encore des fous qui essayent.

12

Il y a aussi les sous-sols, et on a foré autant qu’on a pu pour miner des reliques à travers les murs et la terre. Comme on désosse un cargo jusqu’à la dernière pièce, pour reconstruire un nouveau cargo tout aussi pourri. Alles gut. Je vais juste pas m’étendre sur ce qui traîne dans ses profondeurs.

13

J’avais pour mission de retrouver un cerveau-tarentule qui renferme la mémoire de la cité…

14

La ville est comme une cage : elle est loin de ne rien laisser passer de la forêt, mais elle résiste au plus gros jusqu’à présent. Et c’est vraiment sur le point de péter.

15

Arbres et branchages transpercent les tours, servent de meubles, de cages, d’arbres à rituels initiatiques ou de réserve de sève mémorielle.

16

Les cours intérieures sont remplies d’arbres et de créatures forestières qui s’aventurent chez les gens.

17

La forêt monstrueuse est infiltrée partout. Orfraies de sang, ronces invasives, têtes de cerfs maudites accrochées aux plafonds par les bois, armures de chevaliers teutoniques animées par des lianes vivantes.

18

Il fait tellement chaud et humide, tout moisit à vitesse grand V, les vivres, les habits, les machines, les murs.

19

Passerelles, corniches, escaliers, échelles, monte-charges, troncs, conduites, forêts de câbles et ponts de cordes entre bâtiments. Tout ce que je me rappelle avoir arpenté, souvent en courant pour échapper à mes poursuivants ou rattraper ma cible.

20

Les venelles marchandes et les courses-poursuites en mobylette (avec les vélos, les seuls moyens de transport à l’intérieur de la ville).

21

Le parkour comme forme la plus adaptée de déplacement urbain. J'étais plus agile qu'un singe.

22

Je commence à avoir du mal à faire de vraies phrases. Le langage, ça jamais été la chose la plus stable par ici, il faut dire.

23

Quand on se déplace, on est toujours en train de frôler des corps. On se fait vider nos poches et nos sacs, alors le concept de propriété devient flou.

24

La crise du logement est telle que les abris souterrains ont été aussi convertis en cellules.

25

Les cellules sont surencombrées d’objets. La mienne est complètement en train de se refermer sur moi. J'ai jamais été une fée du logis.

26

Des couches et des couches de papier peint pour recouvrir la moisissure ou les micros.

27

Ceux qui vivent avec des poules et des cochons dans leur cellule.

28

Y’a aussi des cellules collectives qui abritent une dizaine de familles, mais en fait la notion de propriété de l’habitat s’efface, à force les gens se squattent les uns les autres. Ferme bien tes placards parce que sinon quelqu’un va y élire domicile.

29

Y’en a qui suffoquent tellement dans leurs cellules sans espace et sans intimité, parfois juste de la taille d’un cercueil, qu’ils se réfugient dans leur palais mental. C’est de la connerie parce qu’au final c’est aussi étriqué que la cellule, juste étriqué d’une autre façon.

30

Un palais mental, ça peut être vérolé et bouffé par la forêt, et puis c’est relié aux autres palais mentaux à cause de la ruche, d’ailleurs les hackers partent souvent de leurs propres palais mentaux pour se frayer un chemin jusqu’au tien. Donc pour l’intimité, on repassera.

31

Les palais mentaux communiquent avec les rêves des gens et les trips des drogués et les matrices artisanales, un sacré bazar si tu veux mon avis.

32

Les palais mentaux communiquent aussi avec les souvenirs. Pour ce qu'il m'en reste…

33

À ce stade, le seul endroit où j’ai pu me réfugier, c’est mon palais mental.

34

Mon palais mental ressemble beaucoup à ma cellule habituelle, sauf qu’il y a plein de gens qui s’affairent autour et contre moi, y’a des odeurs de cuisine et des effluves corporels que je reconnais pas et qui viennent peut-être de mon passé, je n’ai pas de place pour m’asseoir correctement, je suis pliée en deux dans un lit superposé.

35

Quand on déprime, on a la sensation de gaspiller l’oxygène des autres.

36

L’oubli, c’est ce qui bouffe la ville. Cette sale maladie qui nous ronge tous la tête.

37

La ruelle familière a disparu au profit d’un mur. On jurerait que les immeubles changent de configuration toutes les nuits. Cette foutue ville est vivante.

38

Des gens sont à mes trousses, c’est une faction qui s’appelle les Futuristes, ils militent pour l’effacement total du passé, une sorte de baptême d’oubli qui permettrait un nouveau départ selon eux. Je pense juste que c’est un plan à la con de leur part pour prendre le pouvoir.

39

Les enfants sont la rare chose qu’on puisse posséder, marchander, aimer en confiance, abuser, forcer à travailler dès six ans. Réserve d’organes ou de corps de rechange, la famille est omniprésente, défense collective et moyen de pression.

40

La ruche (ou le poulailler comme d’autres l’appellent), c’est tout ça, c’est l’ensemble des habitants de la ville et c’est la ville elle-même : une sorte de complexe d’humains et de béton vivant.

41

On a un mot pour ça : Auslöschen, l’oblitération, l’effacement. C’est mental et physique. Les choses s’effacent avant de prendre une nouvelle forme. Une réalité chrysalide.

42

Panneaux, néons et graffitis en allemand et en khmer, inscriptions qui changent dès qu’on détourne le regard.

43

L’art du mensonge confiné derrière un sourire.

44

La ville est un grand corps avec ses flux d’énergie, ses organes et ses points d’acupuncture.

45

D’un jour sur l’autre, tes voisins sont des personnes complètement différentes.

46

Des vidéos-testaments de kamikazes qui passent sur les murs.

47

Tout le monde a une famille plus ou moins nombreuse ici. Le rôle de la famille, c’est aussi de te faire espérer. J'aimerais bien revoir mes mômes avant de les oublier.

48

La ville est une ancienne prison, un camp de réclusion ou un ghetto ethnique. En tout cas aujourd’hui, la vie s’y organise exactement comme dans un bagne dont les murailles sont la forêt.

49

Comme il n’y a aucune intimité, on sait beaucoup de choses sur chacun, c’est comme si tout était public, tout était partagé, et à force ça nous tape tous sur le système.

50

La ruche, c’est un peu comme une grande matrice que personne ne contrôle, et qui pourrait contrôler tout le monde.

51

C’est un compte à rebours comme Bhopal, ce bidonville d’Inde où une usine de pesticides mal entretenue a explosé, faisant des milliers de morts (je sais même pas pourquoi j’ai des coupures de presse en hindi sur le sujet, punaisées sur mon mur) : ça peut péter à tout moment. Ce sera une explosion chimique, psychique, organique.

52

Le bruit omniprésent, des gargouillis, des groupes électrogènes, de la clim, des hélices de ventilation, des ronfleurs, des purificateurs, des couples qui s’accouplent, des poules. Un cuistot court après un cochon noir qui s’échappe.

53

À force d’entendre les conversations et les monologues de tout le monde, on les entend aussi penser.

54

Les hackers tentent de tirer des secrets de la matrice lors de périlleux runs. Les fous. Tout semble accessible mais c’est pas pour autant une bonne idée d’y accéder.

55

Y’a aussi l’égrégore, qui est une force de Millevaux, une magie sauvage tissée de toutes les émotions et la mémoire et les pensées des gens, et c’est l’égrégore qui engendre la ruche, une sorte de méta-pensée, une cocotte-minute immense qui englobe et sous-tend la ville.

56

Odeurs de chair, de pluie, de sueurs, de machines, de jungle, de produits chimiques, de fluides, de bêtes, de graillon et d’épices.

57

Les gens font des rêves éveillés au milieu d’une conversation et ces rêves se font hacker.

58

J'ai oublié de mettre un point à la dernière phrase. J'ai oublié aussi de dire à une personne très importante que je l'aimais. Je crois bien que j'avais pour mission de la tuer.

59

L’égrégore est aussi une manifestation de l’espoir qui permet à chacun de tenir, attirer ou voler la chance avec des fétiches, des envoûtements ou les hexagrammes du Yi King.

60

Températures tropicales et frimas de clim déréglée, de chambre froide ou de cryogénie ou de l’extérieur germanique.

61

Chambres sans son, sans lumière et sans gravité.

62

Les vapeurs d’eau, de brume, de produits chimiques et de cuisine.

63

Arbre-temple. Poussées mortelles de bambous. Poupées-gingko. Veau aux orgones. Horreur d’idéogrammes et de néons.

64

Écoles, bains-douches, maisons de passe, fumeries d’opium jaune, marchés, alcôves blindées pour réunions secrètes, tubes de sommeil, dispensaires, restaurants, cabarets, salles d’arts martiaux, salles de justice populaire, labos et ateliers partagés.

65

Entre la pluie, la sève, la condensation et les canalisations pourries, il goutte toujours de l’eau par- tout

66

La gastronomie locale. Des ailerons de requin artificiel, des carcasses de chiens et du poisson-coffre. Faut bien le préparer, sinon c'est ton dernier repas. Des têtes de poisson, du bouillon de pattes de poulets. Du veau aux orgones. Du riz-larves. Des nouilles-tentacules. Des ravioles aux fœtus.

67

Dans les cellules, des têtes de statues style Angkor couvertes de lianes.

68

Des prisonniers dans des caves inondées.

69

L’éclairage, ténèbres de cave et lumières artificielles crues qui grésillent comme des pièges à moustiques.

70

Une poupée qui parle avec une bande magnétique.

71

Des enfants orphelins atteints de maladies orphelines.

72

Fresques des enfers bouddhistes.

73

Superstition et sorcellerie.

74

Le carnaval. Ça fait du bien de porter un masque pour enfin avoir une vie privée.

75

Tout le monde fait commerce de quelque chose. Je fais bien commerce de mon identité à l'heure qu'il est.

76

Entre l’oubli et la vente de son identité ou de ses souvenirs (est-ce que c’étaient bien les nôtres ?), on a tout le temps des blackouts et on se réveille au pire endroit au pire moment. Genre, ça pourrait ressembler à ici et maintenant.

77

Un éléphant sacré couvert de peinture et de fleurs. Il vit encastré dans des cloisons ouvertes exprès pour lui.

78

Des tournois clandestins de poker entre artifices.

79

À cause de la sarcomantie (l'art de façonner les chairs à partir d'un acide chimique), de l’oubli, de la promiscuité et de la ruche, tout le monde est schizophrène, bipolaire. Tout le monde est en perte, glissement ou confusion d’identité.

80

on se retrouve comme vierge d’identité, ça pourrait sonner comme un nouveau départ, mais vite, tu ressens le manque, ce truc de toxico qui affecte celles et ceux qui ont trop oublié, alors vite il te faut récupérer des souvenirs auprès du premier camelot venu, des souvenirs de n’importe qui, de n’importe quoi, pour combler cette saloperie de trou sans fond qui te vrille la tête et les tripes.

81

Portraits-banderoles de Hô-Chi-Minh sur les parois. Autels votifs en son honneur dans les cellules.

82

Des autodafés de romans écrits par des IA.

83

Celles et ceux qui utilisent la bio et la tech pour ressembler à leurs idoles, des stars de Bollywood dont ils sont les derniers à porter le souvenir.

84

Tu peux encore avoir des secrets mais il y a toujours une personne au courant.

85

Tout le monde fait chanter tout le monde, d’ailleurs les ragots (nous on appelle ça les klatsch) ça a de la valeur. Y'a aucune monnaie physique ou informatique qu'ait tenu le coup, mais y'a la schaft : tout ce qui constitue un semblant de vérité sur l'âme humaine.

86

Mais il y a aussi de la tech sauvage. La tech comme une forme d’emprise vivante. Ça a complètement dépassé les humains depuis longtemps pour se développer de façon anarchique : y’a des artefacts autonomes qui s’auto-construisent et grouillent partout en ville, ils posent un tas de problèmes.

87

J'ai l'impression de parler que de la ville et pas de moi, mais crois-moi, ça revient au même.

88

Bio, tech, psychisme, ruche, ville, nature : tout est vérolé. Rien n’est pur, rien ne fonctionne sans accroc. Tout est pourri ou muté d’une façon ou d’une autre.

89

Klatsch, informations, rumeurs, secrets, mémoire, dettes, sang, ADN, rêves, sentiments, identité, selfs, ruche… Voilà tout ce que j'ai déjà dépensé de moi dans la vie.

90

Alors bien sûr la bio et la tech se conçoivent en fusion avec les corps. Mais si tu rêvais de devenir un homme transformé, la réalité va te faire mal : les chirurgiens sont des savants fous ou des bouchers qui brisent plus les corps qu’ils ne les reconstruisent. C’est de la vivisection, pas de l’augmentation.

91

En fait l’emprise, c’est juste une forme de pollution. Tout est pollué, contaminé ou toxique. Plein de gens portent des masques et filtrent tout ce qu’ils peuvent. Des fois, tu croises une personne qui vomit des vers poilus et c’est normal.

92

La vérole, c’est une sorte de maladie qui touche tous les aspects de la ville. Une maladie de la ruche. Ou le fondement de la ruche, va-t’en savoir.

93

Les ordinateurs demandent trop d’énergie, alors tout est biotech, même la mémoire, stockée dans des cellules, dans des sérums de mémoire cellulaire, dans des symbiotes. Y’en a même pour archiver leurs sauvegardes dans de la sève ! Comme si les arbres pouvaient être nos amis ?

94

Y’a aussi les humanoïdes sans membres dans les cuves. Tu peux me demander si c’est des sauvegardes, des mentalistes ou des expériences oubliées, je serai muette comme la tombe.

95

Avec toute cette pollution ambiante, on fait une grande fête le jour où naît un enfant sans monstruosité.

96

La schaft est une monnaie rare et précieuse. Alors la plupart des transactions sont basées sur le troc : le matériel, les services, les personnes, les organes sont les valeurs les plus prisées.

97

Tout mort est une marchandise. On manque de place pour les enterrer, d’énergie pour les incinérer ou de moyens pour se priver d’en faire du profit.

98

Tout est en pénurie. C’est impossible d’avoir assez d’énergie, de tech, de liberté, d’intimité ou de moyens pour faire ce qu’on veut. La pénurie, c’est presque une force métaphysique, comme la vérole. Et la seule chose qui puisse compenser ça, c’est l’extraordinaire sens de la débrouille des habitants.

99

Les familles peuvent former des factions à part entière.

100

Parmi les factions, il y a des groupuscules marxistes, des sectes et des dealers. C’est un peu la même chose tout ça.

101

Un mort mis en pièce sans cérémonie se voit refuser sa place au paradis, alors il y en a qui volent des organes aux vivants pour reconstituer leurs morts avant de leur donner le rituel funéraire qu’ils méritent.

102

Une grande loi de l’humanité : même un crève-la-faim peut s’acheter une Kalashnikov.

103

Les triades sont bien présentes et constituent des sortes de factions.

104

Des ONG humanitaires avec un business plan.

105

Des parasites mentaux se nourrissent de notre attention.

106

Les betelnuts girls, ces filles en petite tenue qui vendent des bières et des cigarettes hors de prix rangées dans des vitrines brillantes. Attention, ce sont pas des putes et si tu t’en prends à elles, elles ont des matraques électriques à bétail pour se défendre.

107

Les Matons : ils croient que Little Hô est une prison qu’ils ont pour mission de garder. Ils capturent ou abattent toute personne qui tente de s’échapper. Ils enferment ou exécutent les personnes qui le méritent d’après eux, parce que bien sûr ils se gardent bien de rendre public le contenu de leurs lois. Ils réquisitionnent les biens des condamnés pour faire tourner leur boutique.

108

La Nouvelle Chair : la faction de ceux qui recherchent la transformation du corps.

109

La Chair Pure : la faction qui bannit les transformations du corps. Leur truc c’est de faire la chasse aux humains augmentés et aux horlas, mais aussi aux artifices. Ils font passer des tests de Turing pour reconnaître les intelligences artificielles. Mais le truc, c’est que leurs tests de Turing sont si difficiles que tous les humains les ratent.

110

Les Gnomes : Des mutants monstrueux qui pratiquent la consanguinité pour conserver leur immunité à l’oubli. Pour eux, les humains sujets à l’oubli sont inférieurs et pour tout dire, indignes de posséder toute trace du passé.

111

Les Lazaréens font beaucoup d’actions communautaires et leurs fidèles ont un gros esprit de corps. Le prix à payer pour leur protection est de livrer de temps en temps un membre de sa famille, qui est alors tué, puis ressuscité, venant grossir le rang des zombies qui partent semer la terreur dans la ville.

112

Le Viêt-Minh : Pour eux, tout appartient à la collectivité, et ça justifie les actions les plus radicales et radicalise les actions les plus justes. « Rien ne nous appartient, alors tout nous appartient ». Impossible de savoir si le Viêt-Minh est au pouvoir ou si ce sont des terroristes. Le Viêt-Minh prend en charge la maintenance de la ville, la restauration et le logement, agissant comme une force urbaniste auto-proclamée.

113

Seuls les intelligences artificielles les mieux programmées arrivent à passer les tests de Turing de la Chair Pure. Donc, l’ironie du sort, c’est que seuls les artifices ont une chance de se faire passer pour humains face au test de Turing. De là à sous-entendre que la Chair Pure fait systématiquement des erreurs judiciaires, qui suis-je pour en juger ?

114

Les Gnomes se sentent en droit de voler les souvenirs des autres pour les stocker dans leurs coffres-forts et leurs palais mentaux sécurisés, mais aussi de les revendre au plus offrant. Au contraire, certains Gnomes dissidents défendent la libération du savoir et de la mémoire collective.

115

Les groupuscules de ceux qui pactisent avec les horlas.

116

Les Scientistes sont des savants fous qui pensent que la science va tout sauver et installent de la biotech partout.

117

Nouilles Bien Cuites : Ceux qui vendent de la bouff à la sauvette dans tous les coins de couloirs. Qui contrôle les estomacs contrôle la ville.

118

Les Lazaréens : Des chrétiens philippins qui font des messes en espagnol, pratiquent les crucifixions rituelles et ressuscitent les morts pour en faire des zombies « innocents ». Beaucoup de fidèles rêvant d’êtres lavés de leurs péchés offrent leur propre corps en sacrifice.

119

Ni gouvernement ni propriétaires. L’échelle sociale, c’est les crève-la-faim, les commandos et les boss. Nous les commandos on était les seuls à avoir l’autonomie et la trempe pour renverser le jeu, moi j’ai échoué mais d’autres se lèveront après moi.

120

Les Obscurantistes pensent que la science est la cause de tous les maux, sabotent les installations biotech, tuent les savants et les cyborgs.

121

En réalité, les Scientistes et les Obscurantistes forment une seule faction bipolaire qui change d’inclination au gré du vent et entretient une curieuse économie faite de construction et de destruction.

122

Mais qui expérimente sur nous ? La forêt ? Ou les horreurs dans le sous-sol ? Qui collecte les données de la ruche ? Dans quel but ? Y en a-t-il seulement un ? Ou est-ce qu’on est juste pris dans un piège pour le plaisir d’un enfant cruel ? Est-ce qu’il est toujours vivant ? Quels sont ses visages ?

123

Oblitérer Little Hô, on dit que les corpos extérieurs ont déjà essayé, que le site et la jungle alentour ont été bombardés à l’agent orange, mais comme de la mauvaise herbe la ville aurait repoussé encore plus vite. En tout cas, si j’en dors pas mieux la nuit, au moins je comprends pourquoi les gamins naissent avec des tumeurs sur le crâne. L’histoire se répète…

124

Je sais plus pour qui j'ai bossé et avec qui je suis en bisbille. C'est peut-être les mêmes.

125

Toutes ces factions ont l’air en concurrence. Mais si c’était la même chose au final ? On n’en sait plus rien à force.

126

Les factions ont truffé de pièges à clous et de caches à horlas les secteurs qu’elles veulent protéger.

127

Ça, c’est le cycle même de l’égrégore. On oublie, ça devient une légende, ça nourrit l’égrégore, et l’histoire se répète. En fait, je crois que je recommence chaque jour la foutue même journée de merde avec son cortège d’horreurs sans jamais retenir la leçon.

128

Mouches moustiques punaises rats vers cafards araignées serpents pigeons.

129

Y’en a qui pensent que la ville est une expérience de darwinisme social, où on nous a laissé nous entre-dévorer pour voir ce qui en ressortirait. On est tous des foutus rats de laboratoire dans une cage trop petite.

130

Pas de corpos officiellement. Elles viennent de l’extérieur et observent ce qui se passe en ville. Elles peuvent avoir des agents, des espions ou des commanditaires en ville. Elles sont là pour piller les richesses (la ruche, la schaft ou les artefacts) ou oblitérer les menaces (la vérole, les entités métaphysiques, le communisme, la population...).

131

Un commanditaire qui reçoit les commandos dans un bar à chats.

132

Des insectes et d’autres invertébrés partout. Sous. Toutes. Les. Formes.

133

Les horlas : monstruosités issues de la forêt, d’expérimentations, de réactions chimiques, de l’emprise, de l’égrégore, de la bio, de la tech, de l’effet de ruche.

134

Se faire posséder par un esprit-horla ou bio ou tech pour atteindre un stade d’illumination supérieur.

135

Si un humain a pour objectif d’assassiner, c’est sans doute pour des raisons assez explicables. Un horla aura des motivations différentes pour assassiner : il cherche à communiquer avec les humains mais ne peut parler qu’aux morts, il est jaloux de la perfection physique des humains, il tue sans s’en rendre compte, il a besoin de se nourrir, il veut ressembler aux humains et imite des meurtres dont il a été témoin…

136

Y’en a un de la Chair Pure qui m’a contrôlé dans la rue, j’ai loupé sa saloperie de test, alors je l’ai tué et j’ai donné son cadavre à un horla pour éviter les ennuis. Sans doute que son test était trop dur. Je suis pas une cyborg ! Bien sûr que non.

137

Les animaux et les plantes et les horlas : on ne sait jamais si c’est de la vie ou de la tech.

138

Et en dessous des étages souterrains, dans les tréfonds anaérobies, il y aurait ce truc colossal qui se nourrit de la ruche ou qui l’a créé… Et qui attend son heure.

139

Sous l’influence de l’emprise, de l’oubli ou de l’égrégore, il est possible que des humains aient des motivations aussi alien que les horlas. La frontière entre l’humain et le monstre est mince à Little Hô.

140

Les artifices sont des solitaires. Même s’ils ont été manufacturés en plusieurs exemplaires, leur groupe initial a été dispersé ou exterminé. Ils errent dans Little Hô, la plupart du temps ils se font passer pour des humains et fuient les factions telles que la Chair Pure.

141

Des végétaux accèdent à la conscience, apprennent à coder des intelligences artificielles qui hackent des palais mentaux pour prendre le contrôle de corps humains.

142

Les horlas sont rarement constitués en meutes organisées. Chaque horla est plus ou moins unique et isolé des autres. Ils sont profondément non-humains. Ou s’ils sont semblables aux humains, alors ce qui motive ces objectifs n’a rien d’humain.

143

Y’a des humains artificiels de toutes sortes, des golems, des répliquants, des clones, des conglomérats d’insectes, et que sais-je encore.

144

Si les artifices peuvent sembler agir comme des humains, tout comme les horlas leurs motivations sont fondamentalement non-humaines, comme vouloir ressembler aux humains, se venger des humains ou se découvrir une conscience.

145

Les réseaux circonscrits à la ville : ruche, réseau mobile-CB artisanal, tuyaux chimiques, tuyaux organiques, câbles, pneumatiques, passages secrets et ateliers clandestins, racines et sève et veines végétales, réalités virtuelles envahies par la jungle, canalisations d’eau et d’égouts. Tout ça infesté de scolopendres et de choses horlas parasites.

146

Les ruelles et les façades sont un réseau en soi. Quand ta terrasse est assez épargnée par les passerelles de fortune pour que la vue couvre plus d’un étage, c’est toujours bien de regarder au-dessus de ta tête ce qu’on balance depuis les fenêtres plus haut.

147

Un peu partout dans le réseau, des sas et des orées vers d’autres mondes.

148

Aucune intimité même pour faire ses besoins. Alors certains se sont fait poser des fistules, oui des foutus hublots vers tes viscères, comme çà tu connectes la fistule à un tuyau et tu fais la vidange discrètement, et puis ça permet également d’autres transits. On trouve tout un tas de capsules qu’on peut connecter à une fistule : des drogues, des produits dopants, des nanites de soin, des orgones, de la schaft...

149

Les réseaux sont censés être collectifs mais sans autorité centrale pour les entretenir et les poser, certaines factions se les attribuent et en régulent l’usage, elles se battent contre ceux qui piratent les réseaux ou les détournent à leurs profit en posant des dérivations.

150

Par le réseau, tout le monde est sur écoute. Y'a sûrement des micros chez moi.

151

Des trous dans les cloisons qui laissent passer la tête de voisins curieux ou mènent là où ils ne devraient pas mener. Des trous obsédants et vivants.

152

Récolte des excréments, peaux mortes et cheveux, concurrence avec les acariens récolteurs.

153

Les coupures de courant fréquentes viennent perturber le fonctionnement de la ville.

154

Il faudrait que je range. Les choses se mettent en désordre. Puisqu'elles sont vivantes, pourquoi elles se rangent jamais toutes seules ?

155

La merde humaine est précieuse pour l’énergie, mais aussi pour l’envoûtement. Celles et ceux qui sont assez idiots pour chier dans le réseau se la font voler par ceux qui ont posé des dérivations.

156

L’eau pure, une denrée précieuse.

157

J’ai vu le passé dans les yeux du cerveau-tarentule et par là-même, j’ai entrevu son futur. Et j’ai compris que c’était une très mauvaise idée de le confier à qui le voulait. J’avais besoin de détruire cette chose et de me faire oublier de mes commanditaires, et pour ça j’avais besoin de cash alors je suis allé voir les Gnomes et je leur ai vendu mon identité. 

158

Symbiotes horlas. Faut bien que ces monstruosités servent à quelque chose. Alors on s’hybride avec des horlas ou des morceaux d’horlas en espérant en tirer des bénéfices sans que ça nous retombe sur la gueule. Foutaises.

159

Fioles de mémoire cellulaire qui contiennent des souvenirs heureux, des savoirs en arts martiaux ou des indices sur le passé de la ville. La plupart sont frelatés, vérolés ou instables.

160

De la chronodrogue : Permet d’accélérer un repos ou un entraînement. C’est rare, c’est cher, et c’est sûrement vérolé.

161

Machine à orgones : Produit un fluide qui peut servir à la fois d'énergie mécanique ou psychique, de drogue et d'aphrodisiaque. Peut développer une volonté propre.

162

Opium Jaune : C’est la matière de la folie, de la remémorance, de la révélation et du divin. Les personnes en consomment pour un de ces buts-là et se retrouvent aliénées par les trois autres. Cet opium tire son nom de sa couleur mais aussi parce que chez les consommateurs, le blanc de l’œil vire au jaune, c’est le premier signe avant-coureur avant qu’ils ne deviennent des loques humaines.

163

Des postes de radio qui diffusent des émissions du passé et des messages chiffrés en allemand.

164

Une grenade temporelle. Y’en a qui arrêtent le temps, le ralentissent ou l’accélèrent sur une zone, d’autres qui ouvrent des passages vers le passé ou le futur.

165

Masques de chair vivante. Pratiques quand on veut fuir l’absence de vie privée.

166

Le Yage : Cette liane est une drogue qui permet d’accéder aux forêts limbiques ou à des réalités oniriques horlas.

167

Des seringues ou des capsules à fistules souvent vérolés qui peuvent contenir : nano-dopants, produits mutagènes, drogues addictives, mémoire cellulaire, jus de machines molles, réalités virtuelles aliénantes, poisons, maladies, horlas…

168

Des implants de réalité virtuelle.

169

Des fusils d’assaut organiques : Armes-symbiotes qui transforment ton sang en balles perforantes ou fusionnent à la chair et ne reconnaissent que ton ADN, lance-requins ou projecteurs d’anguilles électriques à haut voltage.

170

Une imprimante de peau.

171

Quelque chose à retrouver : l’identité d’une personne. Genre la mienne.

172

La roue du temps, un ourobore sardonique pour tenter de rattraper les erreurs du passé.

173

Le thé brun, une drogue très addictive qui permet de revivre ses souvenirs.

174

Spectres en quête de pardon, de vengeance et de réponses.

175

Des lichens qui dévorent la bio, la tech ou la ruche.

176

Cypher noir et Cypher blanc : les deux formules mathématiques suprêmes de l’égrégore.

177

Un biscuit chinois qui contient un papier qui prévoit vraiment l’avenir ou qui pose des questions étranges.

178

Un mot. Un simple mot, comme « liberté », « espoir » ou « vérité » qu'il faut rechercher et détruire.

179

Une bombe végétale.

180

Une mule mémorielle : une personne qui a sacrifié sa mémoire personnelle pour stocker et transporter des informations sensibles.

181

Le Limon : Chiure de la terre, eau ou boue intelligente, contient des spores, des organismes, de l’emprise, de l’égrégore, des maladies, de la mémoire. Le limon sert aussi à contenir les incendies et les poches de gaz.

182

Si tu restes dans la ville, c’est que tu y es accro (tout le monde est accro à un truc). Tu te demandes jusqu’où elle pourra aller, jusqu’où tu pourras aller.

183

J'entends les coups qui résonnent à la porte de ma cellule. Mais de la personne qu'ils recherchent, ils ne trouveront ni le corps ni l'esprit. Ai-je été un homme ou une femme, ai-je été traître ou bien fidèle, cela n'a plus d'importance.

184

Les boss des triades se font subir les pires tortures et les pires manipulations mentales avant de les appliquer sur leurs prisonniers.

185

Une jeune fille sort de sa chambre la nuit pour suivre une créature polymorphe qui se révèle être simplement une partie d'une entité de grande taille qui constitue les fondations de la ville. C'est peut être ça le secret de Little Hô : la ville est vivante. C'est un organisme à la fois multiple et unicellulaire qui assimile - plus où moins - les humains qui y vivent.

186

La Viande Noire : c'est une matière-horla, à la fois fertile, corrosive et transformatrice, une matière qui a faim, de nourriture, d'émotions, d'égrégore. Elle est convoitée par les sorciers comme matière première, mais elle est très dangereuse car elle est plus puissante que l'homme. Cette abomination, ténèbre faite chair, a une volonté, toute faustienne, elle est un reflet noir de la psyché et des pulsions de celui qui croit s'en faire le maître.

187

Qu’est-ce qui nous fait continuer à avancer ? L’espoir. L’espoir de trouver LA relique ou de concevoir LA tech ou d’enfin connaître l’illumination ou la vérité. Ou de sauver sa famille, de transcender sa condition de mortel ou d’être la dernière personne dans ce monde à garder des principes. L’espoir de prouver et de se prouver qu’on est encore humain. L’espoir d’enfin se souvenir. Ou d’enfin oublier.

188

Toute mention aux voyages dans le temps est censurée par les factions.

189

Des selfs stockés qui pourrissent parce que trop longtemps restés sans corps.

190

Le bruit des ventilos pleins de papiers tue-mouche.

191

Et si Little Hô était l’instrument des corpos de l’Extérieur qui laissent les habitants expérimenter tous azimuts et à leurs propres risques pour en récolter les fruits (armes biologiques, remèdes miracles, science étrange) ?

192

Ce que j’ai vu dans les yeux de cette araignée et que j’ai bien envie d’oublier, c’était un jeune garçon dans un bain, c’était une femme en parure de noces, c’était moi-même à tous les âges et à tous les genres de ma vie.

193

Mine chinoise : Tube de bambou avec balle de fusil d’assaut, qui te traverse la jambe quand tu marche dessus, difficile à tracer avec les détecteurs de mine.

194

Une brigade qui persécute les gens pour exercice illégal de l’amour.

195

L’ère post-genre.

196

L’obsolescence du self.

197

Des jeux informatiques piratés, des cassettes porno, de petits ateliers de calligraphie, des potiers (en fait un seul potier), des tricycles modifiés "food truck" avec des choses bizarre dans des bacs brunâtres et des petits moteurs électriques alimentés par piles qui faisaient tournoyer un brin de raphia pour chasser les mouches.

198

Les facteurs écrivent des noms et des numéros de rue qu’ils inventent.

199

De jeunes personnes qui s’enferment dans leur cellule et tentent de vivre du livestreaming en vendant littéralement leur vie à des regards avides qui crèvent de solitude.

200

Des nouilles dans un bol chaud et l'odeur de la rue amplifiée par la moiteur de la mousson...

201

Les personnes avec un masque antibactérien dans la rue.

202

Des concours de mangeurs de nourriture hardcore.

203

Il n’y a que deux ascenseurs pour toute la ville.

204

Les guerres de désinformation que les factions se mènent dans la psychosphère dans une ère de post-vérité, de post-réalité même.

205

Des parents qui achètent à leurs enfants des amis imaginaires.

206

Tout le monde a des dettes. J'ai tellement de dettes que ça suffit à me définir. Et toi, à qui tu en dois une et pourquoi ?

207

Tu as des rapports forts avec le contact de tel autre commando, en bien ou en mal. Lesquels ?

208

Tous les objets sont de seconde main et contiennent la mémoire de quelqu’un d’autre. Ça se concrétise comment dans ton matos ?

209

Des cellules avec les noms des choses étiquetées sur elles : casserole, porte, cuiller…

210

Qu’est-ce que tu t’attends à trouver dans cette pièce ?

211

Quand tu te lèves ce matin, qui est-ce que tu choisis d’être ?

212

Tout le monde espère. C’est quoi ton espoir ?

213

Si on gratte le papier peint, on trouve de la peinture, si on l’écaille on trouve du lambris, si on le retire on trouve du plâtre et si on l’éclate on trouve son passé.

214

Une personne te demande de l’aide ou t’en propose. Pourquoi penses-tu qu’elle fait ça ?

215

Tout le monde se drogue ici. C’est quoi ton fix ?

216

À qui as-tu fait une promesse importante ? Pourquoi tu l’as pas tenue ?

217

Tout le monde a une vérole. C’est quoi la tienne ?

218

Tu fais vraiment confiance à la bio et à la tech, toi ?

219

Qu’est-ce qui cloche dans le plan ?

220

Qu’est-ce que tu vois de de bon dans la faction adverse ? Qu’est-ce que tu vois de pourri dans ta faction, ton groupe ou ton commanditaire ? Mais qu’est-ce qui pourrait le sauver ?

221

Comment tu vis la promiscuité au quotidien ?

222

Pourquoi ce contact t’en doit une ? Et pourquoi il pourrait te claquer entre les pattes ?

223

À ton avis, quelle faction imprévue pourrait rentrer dans le jeu ?

224

Pourquoi vas-tu devoir tenter une sortie à l’extérieur ? Quels sont les risques ?

225

Avec tout ce fatras de bio, de tech, de horlas et de ruche, c’est quoi ton rapport au vivant ?

226

Tu penses que c’est quoi les défenses du lieu à infiltrer ou exfiltrer ? Et sur quelle vérole tu pourrais les craquer ?

227

C’est quoi l’artefact bio ou tech qui vous dépannerait ?

228

Pourquoi t’as de la chance aujourd’hui ? Pourquoi ça pourrait tourner ?

229

Tout le monde cultive ou élève un truc organique. C’est quoi ton truc ?

230

Qu’est-ce qui te paraît le plus évident dans cette situation ? Et qu’est-ce qui te paraît plus souterrain ?

231

À ton avis, pourquoi les choses deviennent urgentes, d’un coup ?

232

C’était quoi ton dernier passage chez le dentiste ? T’as vraiment confiance dans ses pratiques ?

233

Pourquoi as-tu l’impression de revivre toujours la même journée ?

234

Tu sens pas que quelque chose est en train de dégénérer ? Et pourquoi ça menacerait la ville toute entière ?

235

Pourquoi tu restes vivre à Little Hô malgré tout ?

236

Pourquoi tu aimes ta ville malgré tout ? Pourquoi c'est tout ce qui te restera au final ?

237

T’as pas eu l’impression d’avoir déjà vu cette personne mais au sein d’une autre faction ? À ton avis, elle a changé de camp, elle joue double jeu ou elle a une double personnalité ?

238

Quelle genre de sécurité tu penses devoir gérer ?

239

Pourquoi tu penserais qu’un de tes collègues commando est la pire personne pour cette mission ?

240

Mais attends, cette personne que tu viens de croiser, c’est un commando, non ? Tu te rappelles de l’avoir déjà vu dans une autre opération ? Laquelle ?